Toujours plus haut, toujours plus beau ... c'est l'Altiplano !
De retour de notre périple de sel nous avons posé bagages à Potosi. C’est une ville minière qui a été exploité à l’arrivée des conquistadors. Pendant plus de trois siècles des tonnes d’argent ont été extraites … On dit qu’avec ce qui a été sorti du Cerro Rico (« Mont Riche »), on aurait pu construire une route en argent reliant Potosi à Madrid … idem avec le nombre de personnes ayant péri dans les mines…
La ville de Potosi est tellement associée à cette histoire minière qu’on en oublie de savoir que c’est également une charmante ville à l’architecture coloniale. Info culturelle du jour : c’est la ville de plus de 100 000 habitants la plus haute du monde avec ses 4200 mètres d’altitude. On a beau être aclimaté depuis le salar d’Uyuni on s’essouffle en 2 minutes quand même !
Nous avons débarquer la veille du blocage général de la ville par un mouvement civique aux revendications diverses et variées (« on veut un aéroport », « on veut une nouvelle usine de ciment » …).
Dans cette ambiance un peu « mai 68 » nous avons réussi à nous balader et à découvrir les charmes des petites rues, un verre de jus d’orange frais à la main !
Le « must-do » de Potosi c’est tout de même la visite des mines dans le Cerro Rico qui domine la ville …. Activité grandement touristique nous avons longuement hésité avant de nous décider. Nous avons finalement enfilé l’équipement indispensable du touriste-mineur, admirez plutôt !
Tout à basculé quand on a réalisé que notre guide n’en n’était pas vraiment un et assurait plutôt une sorte de One-Man-Show à l’américaine, style : « Ouais super, on va voir les mines, on va acheter de la dynamite aux mineurs et on va picoler avec eux ! Youpi ! »… le public américano-austalien a adoré … pas nous ! Passage forcé dans une boutique « prix spéciaux touristes » pour acheter des « cadeaux » aux mineurs : dynamite, alcool à 96°C, gants… (ce sont les gants qui leurs ont fait vraiment plaisir !).
La réalité nous a subitement rattrapé lorsque l’on est arrivé sur le site d’exploitation devant ces mineurs aux visages noircis qui sortent des chariots sur des rails improvisés et déversent des tonnes de mineraux du haut de la carrière.
Nous nous sommes engouffrés dans un tunnel et dès que je n’ai plus vu la lumière du jour… j’ai fait demi-tour escorté par le guide…. Un échec, moi qui avait visiter brillamment « La Mine Bleue » de Segré en sortie scolaire de CM2 … je ne comprends pas !!!
Harry est Gilles sont ressortis 2h plus tard, lessivés et marqués par cette expérience hors du commun. Ils sont descendus au 4eme niveau ou déjà l’air se fait rare… il y a 12 niveaux au total ! Ils ont pu échanger quelques moments avec les travailleurs, apparemment contents de pouvoir partager leur réalité.
Pour adoucir l’ambiance nous avons filé à Sucre, en profitant d’une ouverture dans les barrages de la ville ! Une chance car dès le lendemain, aucun touriste n’a pu quitter Potosi ! La situation dure encore car une dizaine de Français sont encore bloqués !
Sucre (prononcé Sucré), à été notre étape « vacances » de la Bolivie. Confortablement installés dans le charmant hostel « La Dolce Vita », nous avons pris notre temps… consacré à 50% à la publication de l’article du blog du salar d’uyuni (plus de 1000 photos à trier pour faire la dernière galerie photo ! Harry aime les prendre… mais pas les trier ! » et 50% à l’organisation de la soirée : « qui achète le vin ? » « qui va chercher la pizza ? »… et ça a duré 4 jours !!!
Bon, on a quand même été obligé de sortir un peu pour alimenter la prochaine galerie photo !
Et nous n’avons pas eu de mal car Sucre est une ville incroyable, avec un passé et une architecture coloniale très photogénique !
Quelques jours plus tard, c’était déjà l’heure de dire au revoir à Gilles et Hannah qui repartaient en direction de l’Argentine tandis que nous continuions notre périple Bolivien… direction La Paz !
C’est la ville la plus impressionnante que nous ayons vu jusqu’à présent : capitale la plus haute du monde, ses habitations s’étalent entre 3200 mètres et 4000 mètres d’altitude, 2 millions et demi d’habitants, des sommets enneigés à plus de 6000 mètres d’altitude tout autour … on ne se lasse pas de la contempler !
La Paz, c’est des couleurs, des Mamitas avec leurs chapeaux melon, des embouteillages et des marchés à perte de vue ! Ici tout se vend dans la rue, pas besoin de Leclerc quand on trouve dans la rue ses céréales, son shampoing, ses légumes et même ses jupes (taille unique 46, spéciales Chullas Boliviennes !)
Nous y avons fait une rencontre surprenante : un jeune autochtone, autodidacte de la flûte de pan qui appris à jouer la mélodie de la pub pour le café en moins de 24h… depuis il ne cesse de s’améliorer. Il vise à présent une participation à « Incroyable Talent 2011 », moi j’y crois, je vais l’aider à venir en France pour qu’il puisse concrétiser ses rêves… Si vous y croyez aussi, vos encouragements seront les bienvenues ! Voici sa photo pour que vous puissiez voter pour lui l’année prochaine !
Nous avons fait une excursion à Tiwanaku visiter les ruines de cette civilisation pré-Inca ! Hergé s’est inspiré de ce site pour « Tintin et le Temple du Soleil », qui nous a servi de référence toute la journée… même si notre guide n’y a fait aucune allusion !
Dans le bus nous avons rencontrés Dominique et Alain avec qui nous avons passé une excellente journée ! Le soir nous avons partagé un bon repas et avons eu l’impression de passer une soirée « comme à la maison », encore merci pour cet agréable moment !
La Bolivie est traversé par une chaîne de montagne appelée : la Cordillère Royale ! Impossible de passer à côté de ce nom de rêve, nous avions envi de la voir de plus près ! Direction Sorata à 3h de mini-bus (nom tout à fait adapté pour décrire la taille du bus, plus d’un mètre soixante s’abstenir !), nous sommes immédiatement tombés sous le charme du village au pied de la montagne Illampu !
Le jour suivant nous sommes parti avec un guide, entendez par là un papy édenté parlant le Quechua, pour une journée que nous ne sommes pas prêts d’oublier : départ à 2700 mètres d’altitude, arrivée 6h plus tard à 4200 mètres d’altitude…. de la montée, de la montée et encore de la montée ! Après un bref pique-nique, on redescend tout par le même chemin, et bing encore 1500 mètres de dénivelé en descente ! A l’arrivée, on se pose forcément la question « mais pourquoi se faire du mal comme ça ! » … réponse : parce que c’est beau… quand même !
Bon, pour terminer je vous raconte notre dernière étape Bolivie et après je vous libère !
Nous avons mis le cap sur la ville de Copacabana, pas de plage exotique, pas de cocktails, bref pas au Brésil mais au bord du lac Titicaca ! Souvenez-vous de vos cours de primaire, c'est le plus haut lac navigable du monde : 3800 mètres d'altitude ! Attention, interrogation écrite à la fin de l'article !
De là nous avons fait 2 heures de traversée agitée pour atteindre la côte Nord de l’Isla del Sol.
C’est en compagnie de Kristian et Ida, euro-compatriotes Danois que nous avons découvert cette superbe île, qui était vouée au culte du soleil au temps des Incas. De "chez Alfonso", notre hôte, nous avions une vue imprenable sur le lac et la cordillère ! Ces 2 jours loin de tout ont été rythmés par la truite du midi puis la truite du soir, une ballade coucher de soleil, une ballade sur la côte…
On vous quitte en photo comme toujours, voici la gallerie Bolivie et avec quelques nouveaux remerciements du mariage.
Nous sommes maintenant au Pérou, notre dernière destination « Amérique du Sud » qui devrait tenir de belles promesses : le Matchu Pichu par exemple … on vous tient au courant !